LE CONTE paroles/ les jeunes

"De la tradition, on a généralement une image arrêtée. C'est le passé, croit-on.
Mais la tradition est vivante, c'est aussi le présent, c'est aussi l'avenir.
La tradition doit sans cesse se recréer. Si on l'arrête, elle meurt.
Le travail du conteur exige àla fois un grand respect de la tradition et une liberté qui peut aller jusqu'à ce que certains appelleraient une trahison.
Sans cette liberté là, il n'y a pas d'oralité vivante.
La liberté de trahir fait même partie intégrante de la tradition.
Les conteurs,comme tous les êtres vivants, évoluent sans cesse. Les histoires épousent les changements des êtres.
Chaque conteur nourrit le conte de sa propre vie.
Au cours des stages et des racontées, je tente d'ouvrir les gens à l'éblouissement.
Le conteur n'existe que par ceux qui l'ont précédé, et par ceux qui l'écoutent. Il faut que les histoires, les images, les idées circulent. J'aime donner, j'aime recevoir. Le conte est un art généreux, il s'accommode mal du calcul, de mesquinerie, de droits d'auteur. Nous sommes à la croisée des chemins, être affairé à se vendre ou servir l'art."
Hamadi 1994
 

 "une humanité nourrie de théories et spéculations sur l'éternité court au suicide. L'angoisse est quelque chose
de vital, les désirs, les passions et la soif profonde de merveilleux doivent être satisfaits. Sans quoi,nous deviendrions des fantômes, ou pire, des idées creuses. "
Leonora Carrington
 
 

 
Prendre parole, risquer l’aventure d’un vol en assemblée, dans le public certain.e.s ouvrent leurs ailes d’autres volent en dedans, avec les gens je me déplace, on danse, on part dieu sait où..
Merci à toutes les bénévoles et à la médiathèque départementale de la Côte d’or, au 500 km d’égouts sous la ville de Dijon, à la grosse clôture du festival hier soir!
 
 
 
 
 

Merci aux conteuses, conteurs du pays de Haute Loire, de la Loire, qui mêlent leurs récits de croyances populaires à la Burle, ce vent fantastique qui frappe à la nuit tombée et nous remet dans la danse de raconteuses de sornettes sacrées ! Un bel hommage à Nannette Lévesque, présentée par Nicole Belmont et cette histoire la Pécheresse, qu’on a enfermé 7 ans dans une cave puis emportée morte au bout d’une pique pour être enterré en terre inculte jusqu’à ce que des nonnes la délivrent par une messe, un rituel de paix ! Merci u Collectif Konsl’diz et au collectif oralité auvergne et à cette photo de Sabine Li , hallucinante ! ce que je sens en effet de ma posture de conteuse! 
 
 
 
Juillet 2021, 

Une tulipe s'envole, elle devient fumée, puis devient petite fille en plein ciel. Parler à voix haute comme une prière jamais dite.
Laisser respirer l'immensité en dedans, éprouver en présence, en partage. Laisser faire l'instant de la rencontre, apprentie de l'inter-alter-spéciste. Laisser tomber, scruter l'abîme, faire place, se nourrir du manque.
 Laisser dire, retrouver l'auto-discipline, se laisser traverser par la lumière, dire non gentiment, dire oui aux alouettes,
regarder de biais, entrevoir avant le temps,
retrouver sa soeur parallèle, chanter ce que tu peux pas dire, briller, faire des passes, apparaître, oser disparaître, jouer à "l'apparitrice", "aparecer, desaparecer", telle est la liberté de la conteuse.





TRANSGRESSER C'EST EMPRUNTER LA VOIE DE L'AUTHENTICITÉ



"l'émotion c'est quand il y a contradiction entre ce que le spectateur imaginait, ce qu'il a anticipé et ce qui se passe réellement " Gisèle Vienne





Accepter d'être dans un lieu d'une grande intensité.
Généralement, on met la passivité du côté des dominé.e.s et l'activité du côté des dominant.e.s......
Mais être dominé.e.s génère beaucoup d'intelligence, de créativité, parce que l'art devient une nécessité vitale.
Les dominé.e.s génèrent des arts très puissants, transgressifs, subversifs, essentiels.





Musiques populaires, une épopée française, à écouter:

Histoire du dimanche
"Blaireau man c'est un chef.
Un jour une bande de filles lui ont piqué tous ses poils pour se faire un tapis volant magique.
Bon, ça c'est une longue histoire.
En attendant, écoutez bien ça : Blaireau était marié avec une autruche.
Tous les deux faisaient la guerre à un super héros qui s'appelait "Satan va t'faire foutre".
L'autruche, sa femme, avait un bec avec des gros trous de nez.
Dans ses trous de nez, y'avait des poils, quand ils partaient au combat, elle soufflait par le nez et tous ses poils devenaient des lances, comme des cures dents, mais en plus grands. D'ailleurs, elle avait offert à Blaireau-man le plus gros de ses poils de nez, il l'a toujours gardé, c'est devenu sa lance magique..
Mais Super héros Satan FTF avait lui aussi des armes, c'était des aiguilles à tricoter de sa mère-grand, et ces aiguilles à tricoter, au bout, faisaient de la lumière.
Une nuit, Blaireau-man et sa femme l'autruche ont fait l'amour.... l'Autruche a enlevé ses pattes, c'était plus pratique... alors voilà : Super héros Satan FTF lui a volé ses pattes... elle aurait du les attacher avec une chaîne à vélo, un truc comme ça..
Super Satan FTF a vendu les pattes de l'Autruche aux types de chez Lancel pour faire des sacs à main.
Maintenant l'Autruche ne pouvait plus marcher, elle était désoeuvrée alors elle a pondu un oeuf, mais Super Satan FTF lui a cassé son oeuf avec ses aiguilles à tricoter... Blaireau-man a recollé les morceaux.... maintenant avec l'Autruche ils avaient un bébé tête d'oeuf mort pour l'éternité. Ils ont passé des moments très difficiles. Un jour Blaireau-man est parti au Japon faire un stage chez les Tanukis. Quand il est rentré chez lui, c'était un champion kung-fu, il avait développé des testicules énormes.
Super SAtan FTF ne pouvait plus l'attaquer, c'était trop dangereux.. parce que Blaireau pouvait gonfler ses testicules qui devenaient aussi grosses qu'un immeuble et tu pouvais te faire broyer là dessous. (...)"
ABDOU 2015
 
 


       
 
La tradition orale est un moyen de connaissance, un des plus merveilleux, il a mauvaise réputation: il trouve sa source sur la route, les conteuses sont des vagabondes qui nagent dans les eaux profondes de l'inconnu social...... Ce qui vibre dans les contes c'est l'or pur des légendes aussi bien que le souffle monstre du forgeron... Ce qu'il contient aussi c'est l'art de rêver : nous ne sommes pas ce que nous mangeons, ni ce que nous pensons, nous sommes ce que nous rêvons. Le conte est un outil de rédemption. Ce que le conteur préserve c'est la source fraiche de la connaissance direct, formée de mille courants à l'état sauvage. Ce qui compte c'est de retrouver le courant souterrain d'un esprit en accord avec sa chair. Sous l'extravagance, il y a cette réalité grave, cette ultime terrain de jeu, cette expérience stupéfiante de l'instant.

Myriam Pellicane



"Myriam Pellicane a l’art de la parole en folle-sagesse. Baroque ou gothique, avec ses costumes et ses coiffures elle est déjà à elle seule, tout un univers. Cet univers se déploie pour emporter le public vers une puissante et surprenante traversée ici ponctuée de sang, de chair, de romance, de quête et de facéties…"



"Myriam Pellicane nous offre deux très belles histoires à écouter et à savourer : le pivert | la femme qui pêche
J'ai croisé son chemin lors du festival conteurs en campagne cette automne dans une petite église. Un moment hors du temps... la parole est magique quand elle est portée par une conteuse dans l'âme... et l'humour rend les choses plus légères, tout en parlant vrai. Car il y a toujours une petite part de vérité dans les histoires, demandez au conteur !

Plus que jamais, nous avons besoin des artistes pour réinventer le monde, être en mouvement… Ne l'oubliez pas !
pour écouter, c'est sur le lien:


L'engagement de la conteuse est un engagement qui se manifeste avec le corps en jeu, son discours n'a pas à émettre une opinion, elle veille à conserver intact un état de perception, voir est primordial, elle a quitté les machines à fabriquer la pensée, il n'a pas à être raisonnable.
Pour ça il lui faut se débarrasser de sa culpabilité, vivre des expériences de magicienne, pour atteindre cette parole généreuse, qui s'adapte, qui a du coeur. On se fout de ce que les bien pensants nomment réalité, la conteuse la trahit sans cesse car la réalité du monde passe par des faisceaux d'énergies qui bougent sans cesse, elle est organique, sensible, elle est conçue pour le voyage.

Myriam Pellicane
"Si tu as de la lumière, ne la colle pas dans la tronche de celui qui n'en a pas car il y verra que d'tchi" dessin Kazuo Kamimura

Le conte traditionnel ne s'inscrit pas dans un ordre établi : il est amoral, déraisonnable et frondeur.
Le mythe, la légende, le conte et la poésie, par la mise en question de la condition et de la destinée humaines, sont au cœur de l'engagement personnel. Le territoire de la tradition orale peut ainsi se révéler être le champ d'une profonde confrontation politique.




Les contes merveilleux sont des cartographies, ils sont fait pour jouer dans le noir : quand la conteuse raconte, elle voit des choses, entends des sons, marche sur des chemins imprévisibles...
Raconter pour moi est une occasion de redécouvrir un pan du répertoire traditionnel inconnu.
 

Rencontres avec le public adolescent :

collège, lycées et jeunes adultes :
4 jours ou une semaine en résidence dans la cité scolaire :
Myriam Pellicane propose des demi-journées avec une classe pour raconter des histoires et échanger librement avec les jeunes.
3 heures est idéal, dans une classe ou le CDI, ou une autre salle fermée.
Le projet étant de toucher aux thèmes sensibles que sont les conduites à risque, libérer la parole, déclencher le rire, les confidences, faire parler la légende, les rumeurs, explorer les interdits à travers les mythes et les expériences actuelles.
Se mettre en immersion comme on entre dans un jeu vidéo ou pour en créer un autre.
Pousser l'audace et "péter le système" qui fait la victime, l'esclave de l'autre.
L'univers des adolescents connecté aux nouvelles technologies peut se lier aux contes traditionnels et devenir fondateur.
Comme dans les jeux vidéos, le héros des histoires a des niveaux à franchir, des épreuves, il fait des rencontres surprenantes, relève des défis, transgresse des interdits, c'est un solitaire qui se fait des amis, une famille, une tribu.
Ainsi les jeunes peuvent s'identifier et progresser à travers ces valeurs retrouvées, il apprend à se connaitre lui-même à travers ses réactions, ses prises de parole en cours de narration, dans l'acte de dire.
Ainsi la conteuse dérange et lie d'amitié en ouvrant son univers étrange avec un répertoire ancestral des contes de la peur, en abordant parfois la sexualité, les tabous, la mort, les blessures sentimentales, en se mettant à disposition de ce qui s'invente aujourd'hui dans les codes de comportement, les rêves, l'insurrection, les malaises, l'humour...
Quels sont les héros et héroïnes qui fascinent les jeunes ? pourquoi ne pas oser envisager une destinée, une aventure ou le courage de toucher à qui je suis? qu'est-ce que je sens ? Pourquoi ne pas jouer à changer de sexe, de pays, de parents pour simplement ouvrir d'autres façon de penser, de voir le monde ?
Le mode s'effectue en improvisation, la conteuse, en fonction des turbulences et questions oriente son récit et questionne l'humeur, le dedans.
Les adultes connaissent-ils la culture des adolescents et des jeunes adultes?
Quelle expérience de la vie ont-ils déjà en eux? Quelle philosophie ? Ont-ils des croyances?
Qu'est-ce qui les rend intelligents ? joyeux ? tristes?
Arrive-t-on, nous, adultes à dénicher le trésor qui est en eux ?
C'est ce qui pousse la conteuse à se mettre en exploration, en état de curiosité et d'étonnement pour créer la rencontre et amplifier la créativité des adolescents.
Une aventure palpitante.


la team des Shinigamis de St Fons - Théâtre Jean Marais

 
 

Manga vivant, 

Un blog à visiter, toutes les aventures avec les ados : http://smilelegoutdusangdanslabouche.blogspot.com/




Québec 2019 - Myriam Pellicane rencontre les jeunes adultes du Centre St Michel - Maison des Arts de la Parole - Sherbrooke- Des jeunes qui viennent d'arriver de Syrie, du Maroc, d'Algérie, de l'Europe de l'Est, de Libye, du Liban, du Continent Noir, des natifs, des sang mêlés, des jeunes des premières nations Inuk du Yukon..; tout en racontant des histoires, on touche les souvenirs douloureux, les enfances déchirées en lambeaux, les intégrismes, les tabous, les rites, la poésie qui sauve la vie... Comment raconter? un jeune prends la parole : "j'ai la haine, comment je fais? je raconte avec ma haine?" ...des remarques se font sur mes histoires : les chutes,les fin sont étranges "en fait, elles ne sont pas finies?" je parle de l'intérêt que rien n'est jamais fini, que ce qu'on appelle fin est une porte ouverte, que le chemin ne s'arrête jamais, le héros, l'héroïne d'une histoire repartent toujours à la fin vers d'autres aventures, les filles évoquent la fin des contes : ils se marièrent... le mariage est une étape et non une fin, la tradition en parle toujours comme un deuil, c'est donc une petite mort et il faut ensuite entamer un autre parcours, une émancipation de la femme? toutes les filles sont au taquet sur le sujet, d'ailleurs un jeune homme quitte la salle, fâché devant cette liberté de parole des femmes de son pays.... une bonne ambiance s'installe, les esprits s'affûtent...Toujours sur la fin des histoires, ça discute... on se dit que le conteur ou la conteuse raconte et quand il sent le moment de s'arrêter, il dit : "voilà!" on est d'accord pour dire qu'il y a quelque chose de puissant dans l'acte de s'arrêter au bon moment...Viens alors le thème de la peur, un jeune homme témoigne : "Ma cousine raconte que dans sa fuite, elle est passée sur un pont et en regardant la rivière, elle a vu "une poupée morte" flotter sur l'eau, cette vision l'a bouleversée...elle s'est mise à courir dans la forêt et là dans les feuilles mortes, elle a vu à nouveau cette poupée morte, et depuis elle hante ses rêves.." Ce jeune garçon nous dit qu'à chaque fois que sa cousine lui raconte cette histoire, ce souvenir, il est fasciné par la peur qui s'en dégage et la puissance de son récit et il demande : "je sens bien que lorsque je raconte l'histoire de ma cousine, je n'arrive pas à toucher le coeur de l'histoire comme elle sait le faire elle....;Récits en langue arabe, devinettes, énigmes, le rire est aussi au rdv, on parle des tyrans, de Bob Marley, de tatouages, une fraternité, une sororité émerge de ces matinées inoubliables...









Les Diseurs d'histoires, résidence 2018, Haute Marne, Oct/nov 2018 pour le Festival. Merci à Michèle Moilleron et Emmanuelle Millère, à tous les publics croisés dans les villes et les villages : Chalindrey, Langres, Nogent, Vaillant, Chevillon...


Yoga égyptien... en cours..
"la Mort est aujourd'hui devant moi
comme la guérison après la maladie
comme la première sortie après un accident

la Mort est aujourd'hui devant moi
comme l'odeur de la Myrrhe
comme le fait de s'asseoir sous la voile, un jour de vent

la Mort est aujourd'hui devant moi
comme le Ciel qui se dévoile
lorsque l'homme découvre qu'il ne savait pas"

Extrait d'un Chant du Peuple de la Vallée
Ancienne Egypte



"il faut 100 échecs pour atteindre la cible"
Dôgen Zenji



C'est l'histoire d'un enfant qui a pécho un petit souriceau bleu.
C'était un gosse qui avait encore toutes ses dents de lait, ses oreilles décollées et ses premiers cheveux, il était frêle comme le souriceau bleu mais déjà chasseur, la classe...
Le petit souriceau lui a dit : "ne me tue pas mainant, stp, ma chair est maigre, ma peau est trop fine, attends que je devienne une grosse souris!"
Le gamin lui réponds : 

"Vas y, tu parles comme si tu étais important"
Souriceau bleu lui réponds : 

"parce que si t'es petit t'as moins de valeur?".....
heu...
"t'as déjà vu un ours ? non ? ben tant mieux pour toi, t'aimerai mourir aujourd'hui? non ? .... t'es une proie, comme moi...!"
Le gamin lui a dit : 

" ok, va t'en, deviens une grosse souris et moi je vais essayer de devenir grand et fort et on verra bien si on se recroise un jour..."
Ils se sont séparés, à ce jour, ils ne se sont pas revus, ils sont toujours en train de grandir...

dessin : Taiyou Matsumoto
La solitude, la tristesse, sont des phénomènes très profonds. Ne pas chercher à combler... la peur et l'ébranlement cherchent toujours à combler avec quelque chose de dramatique, de connu. Faut laisser l'inconnu entrer chez nous...la sensation de solitude n'est pas une punition, une exclusion, c'est le sens profond de la vie. Il n'y a rien de personnel, rien de conceptuel. IL faudrait se comporter comme quand on arrive en pays étranger et qu'on ne connait pas la langue..; on écoute, impossible d'analyser. La solitude est bleu, amer, vive, c'est une sensation. Ce n'est pas raisonnable, impossible d'expliquer, il ne faut surtout pas réduire l'inconnu au connu.
Laisser complétement faire, écouter la sensation corporelle, l'approche organique d'une tension ...
Les enseignements du Dragon Vert, shivaisme cachemirien...
Dessin Kazuo Kamimura

6 jeunes gens se sont masqués un jour de fête rituelle. Une fois masqués, ils se trouvèrent 7.
-Quel est celui ci qui est entré sans rien dire ?
Personne ne répondait
Silence
Alors les jeunes gens se sont démasqués, ils se trouvèrent 6.

Ils se masquèrent encore, ils se trouvèrent 7.
Mais qui était le 7ième ? ce masque ?

 
Eshun, la nonne zen était vieille, elle a demandé aux moines d'entasser du bois ds la cour. Elle s'est installée dans le bûcher funéraire et elle a demandé qu'on y mette le feu.
Un moine lui a dit : "hey! Eshun, il fait chaud la dedans?"
" quelle drôle de question" a -t-elle répondu et elle est morte.

Vert été, fragile et fou.



Je suis le bouton d'or du printemps, je chante avec les animaux, je conjure les larmes des enfants, je suis ton mensonge le plus secret, fais moi confiance. Entrainement, gestes répétés, incantations répétées, l'état de répétition est l'état de la vie, l'insecte, l'oiseau, le chat sauvage, on répète tous, marcher, danser, ça nous rend joyeux et réceptifs.



Nous racontons et l'énigme du monde s'en trouve heureusement augmentée.
 

"Fais confiance à Dieu, mais attache ton cheval ... " 
 
Elles arrivaient du désert jusque dans ma chambre à Oran, elles racontaient des histoires dont : "Rends moi mon foie!", cette histoire horrifique que j'ai entendu des années plus tard en France, racontée par Fiona Macleod.... Ces vieilles femmes ont fait mon apprentissage, avec tous leurs tatouages, leurs dobs ( lézards du désert), leurs fennecs, leurs bijoux et leur malice, je les aime tant, je leur doit tant.... Elles sentaient fort le savon de marseille avec leur voile si blanc, étranges grands mères qui ont marqué du feu de dieu mon coeur avec leur mystère sans borne et leur terrible vastitude...
 
 

Retour au bercail
vive l'anarchie
Lug -la cour des Voraces -


Résidence en Haute Marne avec la FDFR 52 et l'association Autour de la terre à Vaillant et Auberive..
La Cigogne Noire avec son dimorphisme sexuel (faut son ADN pour trouver où est le mâle et la femelle), son caractère secret (elle n'aime pas qu'on sache où elle se niche) (et faut pas la prendre en photo pour pas repérer ses planques)
avec son caractère sacré : ici et en Afrique Noire...
La Cigogne Noire ignore les frontières ...Une grande et belle leçon pour nos esprits étriqués (face aux migrants, aux exilés...) La Cigogne Noire passe du coq à l'âne dans ses voyages.... là bas elle côtoie les Marabouts et les crocodiles, ici elle ne mange que les poissons non pollués des rivières.... elle va là où on lui fout la paix..est ce que c'est elle qui doit nous réapprendre à vivre? à renouer entre le sauvage, les cultures humaines....La Cigogne Noire nous inspire les plus belles danses, les plus beaux chants, les plus belles histoires...
Merci à Jean-Jacques Boutteaux, de l'ONF et de la Ligue de Protection des Oiseaux.  Dessin Laurence Loutre Barbier




2018 - Prison de Limoges ....Quand on raconte en maison d'arrêt, bien entendu le secret est total .. tout ce que je peux dire c'est que j'ai rencontré des humains au cœur ouvert, insolents mais sans aucune arrogance..des contemplatifs au silence assourdissant, désabusés et fiers tout à la fois... des hommes et des femmes calmes en apparence mais qui ont dans le corps des loups noirs, des lionnes, des fauves indomptables : c'est important, me semble t il qu'il faille les reconnaître, ces fauves là sont bien mes frères et sœurs ....
Merci au Festival Coquelicontes ( oui oui il en avait un qui avait un grand père fumeur d'opium raconteur de bébés fantômes pleurants dans les rizières)
Dessin Furuya



Toulouse avec Fred Naud, conteur 




TRAVERSER LE MAL, SANS SE PRENDRE POUR L'INCARNATION DU BIEN

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